Le cadre FBOT de la CFTC fait face à des obstacles pour intégrer les échanges de cryptomonnaies aux États-Unis.

La CFTC a tenté de ramener les exchanges offshore grâce au cadre Foreign Board of Trade (FBOT), mais la réalité est plus compliquée qu'elle n'y paraît.

Le problème de fond

Eli Cohen, conseiller général de Centrifuge, soulève une question cruciale : les exigences de règlement et de compensation conçues pour les marchés financiers traditionnels ne fonctionnent tout simplement pas pour les échanges de cryptomonnaies. Le résultat est que se conformer à ces normes est pratiquement impossible.

La CFTC ne permet de demander des FBOT qu'aux échanges réglementés en dehors des États-Unis, ce qui oblige les opérateurs à s'installer dans des juridictions avec des régulations laxistes comme les Seychelles. Autrement dit, le même problème que l'on cherche à résoudre.

La vraie solution ?

Cohen plaide pour que le Congrès adopte une loi spécifique sur la structure du marché crypto. Plus de changements réglementaires à chaque fois que l'administration change. Ils ont besoin d'une stabilité codifiée dans la loi.

La vision de Trump

L'initiative “crypto sprint” de la CFTC vise à s'aligner sur l'agenda présidentielle de positionner les États-Unis en tant que leader mondial. La proposition : marchés financiers fonctionnant 24/7 sous la supervision conjointe de la SEC et de la CFTC. Cela signifierait la fin des fermetures nocturnes, des jours fériés et des week-ends.

La question est de savoir si cette réglementation sera suffisante pour que les échanges offshore reviennent, ou s'ils continueront à chercher des lacunes juridiques.