Le pétrole brut subit une forte baisse cette semaine. Les contrats à terme WTI de décembre ont chuté de 0,55 %, atteignant des creux en deux semaines après que Saudi Aramco ait réduit les prix du pétrole brut Arab Light de 1,20 $/baril — le plus bas en 11 mois. Le message ? La demande énergétique mondiale se refroidit.
Mais c’est là que cela devient compliqué. Alors que le brut rencontre des difficultés, l’essence augmente en raison de l’offre limitée. Les données de l’EIA montrent que les stocks d’essence ont atteint leur niveau le plus bas en 11 ans, créant un paradoxe : les marges de raffinage sont comprimées mais la demande reste faible.
Les véritables points de pression :
La réduction des prix par l’Arabie saoudite indique une demande asiatique affaiblie — traditionnellement un indicateur clé de la demande énergétique mondiale. À cela s’ajoute que les stocks hebdomadaires de brut ont augmenté de manière inattendue la semaine dernière, renforçant le sentiment baissier. L’AIE avertit désormais d’un surplus mondial de 4 millions de b/j en 2026, ce qui explique pourquoi l’OPEP+ a suspendu les augmentations de production après le premier trimestre 2026.
Mais tout n’est pas sombre. La crise de raffinage en Russie offre un plancher crucial. L’Ukraine a ciblé plus de 28 raffineries russes en trois mois, éliminant entre 13 et 20 % de la capacité de raffinage russe. Les exportations de carburant russe par voie maritime ont chuté à 1,88 million de b/j début octobre — le plus bas en plus de 3 ans. Cette perturbation de l’offre contribue à soutenir les prix.
Sur le front américain :
Les États-Unis produisent du brut à un niveau record de 13,651 millions de b/j, mais le nombre de plateformes pétrolières actives diminue fortement. Le nombre de plateformes est tombé à 414 cette semaine, contre 627 en décembre 2022. Les niveaux de stocks américains sont inférieurs de 5 à 9 % aux moyennes saisonnières sur 5 ans pour le brut, l’essence et les distillats.
Le facteur Venezuela : des rumeurs évoquent d’éventuelles frappes militaires américaines contre le 12e plus grand producteur de pétrole au monde, ce qui pourrait raviver les inquiétudes sur l’offre et augmenter la volatilité.
En résumé : Le pétrole fait face à une pression combinée d’une demande faible et d’une discipline structurelle de l’offre, mais les tensions géopolitiques et les goulots d’étranglement dans le raffinage empêchent un effondrement total.
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Pourquoi les marchés pétroliers sont pris entre des chocs d'offre et une faiblesse de la demande
Le pétrole brut subit une forte baisse cette semaine. Les contrats à terme WTI de décembre ont chuté de 0,55 %, atteignant des creux en deux semaines après que Saudi Aramco ait réduit les prix du pétrole brut Arab Light de 1,20 $/baril — le plus bas en 11 mois. Le message ? La demande énergétique mondiale se refroidit.
Mais c’est là que cela devient compliqué. Alors que le brut rencontre des difficultés, l’essence augmente en raison de l’offre limitée. Les données de l’EIA montrent que les stocks d’essence ont atteint leur niveau le plus bas en 11 ans, créant un paradoxe : les marges de raffinage sont comprimées mais la demande reste faible.
Les véritables points de pression :
La réduction des prix par l’Arabie saoudite indique une demande asiatique affaiblie — traditionnellement un indicateur clé de la demande énergétique mondiale. À cela s’ajoute que les stocks hebdomadaires de brut ont augmenté de manière inattendue la semaine dernière, renforçant le sentiment baissier. L’AIE avertit désormais d’un surplus mondial de 4 millions de b/j en 2026, ce qui explique pourquoi l’OPEP+ a suspendu les augmentations de production après le premier trimestre 2026.
Mais tout n’est pas sombre. La crise de raffinage en Russie offre un plancher crucial. L’Ukraine a ciblé plus de 28 raffineries russes en trois mois, éliminant entre 13 et 20 % de la capacité de raffinage russe. Les exportations de carburant russe par voie maritime ont chuté à 1,88 million de b/j début octobre — le plus bas en plus de 3 ans. Cette perturbation de l’offre contribue à soutenir les prix.
Sur le front américain :
Les États-Unis produisent du brut à un niveau record de 13,651 millions de b/j, mais le nombre de plateformes pétrolières actives diminue fortement. Le nombre de plateformes est tombé à 414 cette semaine, contre 627 en décembre 2022. Les niveaux de stocks américains sont inférieurs de 5 à 9 % aux moyennes saisonnières sur 5 ans pour le brut, l’essence et les distillats.
Le facteur Venezuela : des rumeurs évoquent d’éventuelles frappes militaires américaines contre le 12e plus grand producteur de pétrole au monde, ce qui pourrait raviver les inquiétudes sur l’offre et augmenter la volatilité.
En résumé : Le pétrole fait face à une pression combinée d’une demande faible et d’une discipline structurelle de l’offre, mais les tensions géopolitiques et les goulots d’étranglement dans le raffinage empêchent un effondrement total.