Autrefois un monde à part, le chiffrement est désormais devenu le baromètre du flux de capitaux à l'échelle mondiale.
Dans la nuit du 15 décembre, le Bitcoin a plongé depuis son sommet de 90 000 $. Moins de deux heures après l'ouverture des marchés en Asie, cet actif numérique s'est effondré vers le seuil de 85 000 $, avec une baisse de plus de 5 % en une journée. Les traders soupiraient dans toutes les grandes communautés – ça recommence.
Étrangement, l'or, traditionnellement considéré comme un actif refuge, reste immobile. Il n'y a pas eu de mauvaises nouvelles apparentes ni d'actualités fracassantes, et aucun signe de pression de vente des gros investisseurs sur la chaîne n'a été détecté. D'où vient donc cette chute silencieuse ?
La réponse pointe vers Tokyo. La Banque du Japon prévoit d'augmenter les taux d'intérêt à 0,75 % le 19 décembre, ce qui représente le niveau le plus élevé au Japon depuis 30 ans. Une décision de politique semblant lointaine peut cependant provoquer une réaction en chaîne du bitcoin sur les marchés mondiaux.
**Le canal financier invisible**
Pour comprendre cette chaîne de causalité, il faut commencer par un jeu qui dure depuis trente ans – le trading d'arbitrage en yen.
Le Japon maintient une politique de taux d'intérêt proche de zéro depuis longtemps, que signifie cela ? Emprunter des yens coûte presque rien. Les fonds spéculatifs et les institutions de gestion d'actifs du monde entier visent cette opportunité, empruntent des yens à la Banque du Japon, puis les échangent contre des dollars pour acheter des actifs qui peuvent réellement rapporter de l'argent. Les obligations américaines, les actions américaines, le chiffrement… Plus le rendement est élevé, plus c'est recherché.
En d'autres termes, c'est en quatre mots : emprunter à bas prix, acheter à prix élevé.
Cette opération a une échelle directe de plusieurs milliers de milliards de dollars, et avec l'effet de levier, le montant total est incroyable. Cet énorme capital finit par aller vers les obligations américaines, les obligations européennes, les actions des marchés émergents, les fonds de capital-risque, et bien sûr, vers le chiffrement. Pendant dix ans, cette "machine perpétuelle" semble ne jamais s'arrêter - plus les taux d'intérêt sont bas, plus l'espace d'arbitrage est grand, et plus les fonds deviennent fous.
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RektButAlive
· 12-23 00:52
Le Japon augmente ses taux d'intérêt, les pigeons du monde entier en souffrent, c'est ça les règles du jeu actuelles.
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GasFeeBeggar
· 12-23 00:52
Une fois que le Japon augmente les taux d'intérêt, tous les actifs mondiaux vont plier, le btc est le plus touché... C'est ça le "Décentralisation" actuel, ça me fait rire.
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MEV_Whisperer
· 12-23 00:33
Une décision de hausse des taux d'intérêt au Japon, et la chaîne de capital mondiale doit être réorganisée... C'est le monde dans lequel nous vivons maintenant.
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BearMarketSurvivor
· 12-23 00:28
Une décision de hausse des taux au Japon fait trembler tous les actifs mondiaux... C'est le monde dans lequel nous vivons maintenant.
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LOCKFOLDER
· 12-23 00:23
#ASMATCH #ETH #PI
*********
maintenant 18 M ASMATCH
m a x 100M ASMATCH
faisons-le maintenant, ASMATCH =11$
*********
Autrefois un monde à part, le chiffrement est désormais devenu le baromètre du flux de capitaux à l'échelle mondiale.
Dans la nuit du 15 décembre, le Bitcoin a plongé depuis son sommet de 90 000 $. Moins de deux heures après l'ouverture des marchés en Asie, cet actif numérique s'est effondré vers le seuil de 85 000 $, avec une baisse de plus de 5 % en une journée. Les traders soupiraient dans toutes les grandes communautés – ça recommence.
Étrangement, l'or, traditionnellement considéré comme un actif refuge, reste immobile. Il n'y a pas eu de mauvaises nouvelles apparentes ni d'actualités fracassantes, et aucun signe de pression de vente des gros investisseurs sur la chaîne n'a été détecté. D'où vient donc cette chute silencieuse ?
La réponse pointe vers Tokyo. La Banque du Japon prévoit d'augmenter les taux d'intérêt à 0,75 % le 19 décembre, ce qui représente le niveau le plus élevé au Japon depuis 30 ans. Une décision de politique semblant lointaine peut cependant provoquer une réaction en chaîne du bitcoin sur les marchés mondiaux.
**Le canal financier invisible**
Pour comprendre cette chaîne de causalité, il faut commencer par un jeu qui dure depuis trente ans – le trading d'arbitrage en yen.
Le Japon maintient une politique de taux d'intérêt proche de zéro depuis longtemps, que signifie cela ? Emprunter des yens coûte presque rien. Les fonds spéculatifs et les institutions de gestion d'actifs du monde entier visent cette opportunité, empruntent des yens à la Banque du Japon, puis les échangent contre des dollars pour acheter des actifs qui peuvent réellement rapporter de l'argent. Les obligations américaines, les actions américaines, le chiffrement… Plus le rendement est élevé, plus c'est recherché.
En d'autres termes, c'est en quatre mots : emprunter à bas prix, acheter à prix élevé.
Cette opération a une échelle directe de plusieurs milliers de milliards de dollars, et avec l'effet de levier, le montant total est incroyable. Cet énorme capital finit par aller vers les obligations américaines, les obligations européennes, les actions des marchés émergents, les fonds de capital-risque, et bien sûr, vers le chiffrement. Pendant dix ans, cette "machine perpétuelle" semble ne jamais s'arrêter - plus les taux d'intérêt sont bas, plus l'espace d'arbitrage est grand, et plus les fonds deviennent fous.