236 milliards d'options Bitcoin arrivent à expiration demain. J'ai passé pas mal de temps à revoir les dates d'expiration de plus de 50 milliards au cours des trois dernières années, et j'ai découvert une règle intéressante.

La règle est la suivante : avant l'expiration, il y a une première baisse, le jour de l'expiration on fait une poussée, puis après l'expiration, le marché commence à rebondir. Mais le problème, c'est que 90 % des petits investisseurs qui font des achats aveugles ont été balayés avec pertes, et 80 % de ceux qui ont été effrayés ont manqué le train. Plus le marché est mauvais, plus les market makers récoltent de gains.

Prenons l'exemple du 29 mars 2024, avec 9,4 milliards d'options à expiration. Le Bitcoin a stagné autour de 70 000 avant l'expiration, puis le marché a continué à se tasser après, avec une amplitude de seulement 5 % sur 72 heures. En regardant l'expiration des 5,8 milliards d'options du 27 septembre, BTC est passé de 59 000 à 63 000-65 000, puis a dépassé directement 66 000 le jour de l'expiration, avec une amplitude de 10 % sur 48 heures, ce qui a complètement balayé les positions short.

Vous voyez la stratégie ? Lorsque le prix actuel est bien en dessous du Max Pain, les market makers manipulent le marché à la hausse ; lorsque le prix est bien au-dessus du Max Pain, ils le font chuter. Le but est simple : récolter l'argent des acheteurs d'options.

Voici à quoi ressemble cette fois la donnée d'expiration : le Max Pain est à 96 000, le ratio put/call est de 0,38 (c'est-à-dire que les options d'achat sont 2,6 fois plus nombreuses que les options de vente), le prix actuel est autour de 87 000 le 12.25, ce qui laisse une marge de 10,3 % par rapport au Max Pain.

Le ratio Put/Call de 0,38 indique que le marché est excessivement haussier. Mais le prix actuel n'est que de 87 000, bien en dessous du Max Pain à 96 000. L'objectif des market makers est clair : faire monter le prix autour de 96 000 avant l'expiration, faire exploser les shorts, décevoir la majorité des longs, puis récolter le maximum de profits.

Comment les petits investisseurs meurent-ils généralement ? J'ai identifié trois scénarios.

Premier scénario : vendre à découvert avec un levier élevé à un prix bas. Autour de 87 000, ouvrir une position short en gros volume ou avec un levier élevé, puis, avant l'expiration, le prix est tiré brutalement à 94 000-96 000, ce qui déclenche un stop-loss ou une liquidation. Une fois sorti, le prix peut redescendre, et toutes les opportunités suivantes sont manquées.

Deuxième scénario : sortir trop tôt en suivant la hausse. Voir le marché monter et se laisser emporter par l'euphorie, acheter à 90 000 en pleine position longue. Après avoir enfin atteint 96 000, réaliser un gain de 6 %, puis commencer à avoir peur d'une correction, fermer rapidement la position. Après l'expiration, le prix redescend brièvement à 92 000, et on pense avoir sécurisé ses profits. Mais si ensuite la pression gamma se dissipe et que le prix rebondit fortement à plus de 100 000, vous avez déjà quitté le marché, manquant la tendance principale.

Troisième scénario : attendre la confirmation à un niveau élevé. Ne pas oser ouvrir une position longue à 87 000, hésiter à 90 000, et attendre que le prix atteigne 96 000 en pensant que "la tendance est confirmée, la rupture est imminente" pour entrer en position. Résultat : après l'expiration, le prix chute rapidement à 92 000, et vous vous retrouvez coincé à un niveau relativement haut.

C'est le destin des petits investisseurs : balayés par les shorts, manquant le train en achetant trop haut, ou restant en attente au sommet. Demain, lors de cette expiration, cette pièce de théâtre va encore se jouer.